Espaces naturels et biodiversité
La forêt claixoise
A Claix, la forêt, couvre près de la moitié de la superficie de son territoire avec ses 1 173 hectares. Ecosystème à part entière, réservoir de biodiversité, lieu de promenades, la forêt façonne les paysages, protège des risques naturels et capture le carbone par un processus biologique de séquestration. Energie renouvelable, la ressource bois constitue un secteur économique majeur.
La forêt Claixoise en quelques chiffres :
- 485 ha de forêt privée.
- 535 ha de forêt communale
- 152 ha de forêt domaniale (Etat/ONF).
- Environ 13 km de desserte forestière communale.
« Qu’elle soit privée, communale, domaniale… La forêt appartient toujours à quelqu’un. Vous êtes son hôte, respectez-la »
La forêt communale
Une gestion durable multifonctionnelle a été adoptée par délibération du conseil municipal depuis de nombreuses années.
Quelles sont les différentes fonctions de la forêt communale :
- Protection physique contre les risques naturels ;
- Production ligneuse ;
- Écologique ;
- Sociale.
Par conventionnement la gestion de la forêt communale est confiée à l’Office National des Forêts, en lien étroit avec les services municipaux.
Le document d’aménagement forestier pour la période 2021-2040 établi par l’Office Nationale des Forêts, cible les grandes lignes suivantes :
- Maintenir la forêt en futaie irrégulière ;
- Capitaliser durablement la ressource en bois ;
- Faire face aux changements climatiques ;
- Prendre en compte les espèces protégées ;
- Augmenter la valeur écologique ;
- Protéger la tourbière du Peuil et sécuriser ses abords ;
- Favoriser l’affouage ;
- Participer à la lutte contre les risques naturels.
Chaque année, différentes actions et opérations rythment le travail des agents de l’ONF et des services municipaux : coupe affouagère proposée aux Claixois, coupe et vente de bois communal, travaux d’entretien (desserte, renvois d’eau, entretien des marquages de périmètres), police de l’environnement, veille sur les îlots en libre évolution sans projet de coupe.
La forêt communale est constituée à 95% de surfaces boisées. Les essences majoritaires sont les suivantes : Hêtre (51%), Sapin pectiné (34%), Epicéa commun (2%), feuillus divers (12%) et résineux divers (1%).
Une forêt avec une gestion durable , labélisée pefc
Qu’est-ce qu’une forêt gérée durablement ?
C'est une forêt dont :
- La pérennité est assurée par son renouvellement et son bon état sanitaire;
- La biodiversité est respectée;
- Les sols, les ressources en eau et les milieux associés sont préservés;
- Les apports à toute la société sont multiples : ressource en bois, puits de carbone, lieu de promenade.
« Claix gardienne de l’équilibre forestier »
La ville s’est engagée depuis plus de 10 ans dans un système de gestion forestière durable PEFC pour l’ensemble de ses parcelles forestières sur son territoire. Cet engagement a été renouvelé le 11/12/2020.
Découvrez les garanties environnementales du standard de gestion forestière durable PEFC . Pour en savoir plus : PEFC France
L’affouage Claixois
Qu'est-ce que l'affouage ?
Le mot affouage date du XIIIème siècle et vient du verbe d’ancien français « afouer » signifiant « allumer ». Cette pratique encore possible aujourd’hui, accorde aux Claixois(e)s le droit de se procurer du bois de chauffage en forêt communale, pour la satisfaction de leurs consommations domestiques, sans revente des volumes de bois acquis.
Le Conseil municipal par délibération, délivre des coupes affouagères régulièrement aux bénéficiaires, dits « affouagistes », inscrits auprès des services municipaux.
Ils s’acquittent d’une taxe d’affouage et doivent respecter des modalités d’exécution précisées dans un règlement d'affouage.
Si vous êtes intéressé(e) par cette activité, vous pouvez contacter :
Service Environnement et Risques
Tél : 04 76 98 45 92
E-mail : environnement@ville-claix.fr
Textes réglementaires et prescriptions :
Délibération municipale n° DEL 80/2022 : Délivrance d'exploitation d'une coupe affouagère en 2022
Délibération municipale n° DEL 31/2024 : Demande de délivrance d'une parcelle en coupe affouagère en 2024
Arrêté municipal : Règlementation de la circulation et du stationnement des véhicules à moteur sur le plateau du Peuil et en forêt communale des Chaumes 149-PM-2024
Code forestier : Coupes délivrées pour l'affouage (Articles L243-1 à L243-3)
Office National des Forêts : Cahier national des prescriptions d'exploitation forestière (CNPEF)
ENS de la colline de Comboire
Un peu d'historique
La colline de Comboire est un avant-poste calcaire du Vercors, située sur la rive gauche du Drac. Elle s’étend sur 135 ha, entre 263 et 560 m d’altitude. Le rocher de Comboire est une relique glaciaire du Würm de 18 000 ans. Grâce à son exposition sud-sud-est et à la qualité de son sol, le site accueille une flore méditerranéenne, très diversifiée : pistachier térébinthe, biscutelle à feuilles de chicorée, nerprun alaterne, Genévrier thurifère (qui fait l’objet d’une protection régionale).
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Les falaises calcaires de 150 mètres de haut s’étalent sur 1 km 600 et sont des lieux de niche très appréciés des rapaces, en particulier du grand-duc d’Europe et du faucon pèlerin. |
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On y trouve des abris sous roche et des diaclases (trou du Renard). Site d’Oppidum occupé depuis le néolithique, il a livré de nombreux vestiges (parures, céramiques, etc.). Le Fort de Comboire construit entre 1882 et 1884 y occupe un site panoramique, qui lui permettait de croiser ses feux avec les autres fortifications entourant Grenoble. Il est aujourd’hui l’un des mieux conservés. L’exploitation des ciments VICAT a laissé des galeries aujourd’hui bouchées mais qui abritent de nombreuses chauves-souris.
Où en sommes-nous ?
- Une démarche pour le réseau des ENS du département de l’Isère :
Les communes de Claix et Seyssins ont sollicité en février 2017 le Département de l’Isère pour relancer la démarche d’intégration du site de la colline de Comboire au réseau des ENS du département. L’enjeu de ce projet porte sur la préservation et la valorisation des richesses naturelles et patrimoniales (Exemples : les habitats rocheux, prairiaux et forestiers sous influence méditerranéenne, le faucon pèlerin, le grand-duc, le genévrier thurifère, les orchidées, le fort de Comboire, les anciennes galeries Vicat et Fort de France).
En créant cet outil « ENS », la volonté des deux communes est de parvenir à mieux gérer le site (organiser la fréquentation et les usages) et à mener en collaboration avec les propriétaires des actions concrètes de préservation et de valorisation.
- Une mise en place d'un plan de gestion :
Son premier plan de gestion, pour une durée de 5 ans, a été arrêté en mai 2019.
Le plan de gestion 2019-2023
Celui-ci planifiant sur sa durée des objectifs opérationnels aboutissant à des résultats à court terme en prenant compte les facteurs d’influence d’origine naturelle ou anthropique :
- Maintenir les habitats de prairies mésophiles et pelouses sèches
- Restaurer les pelouses sèches ;
- Favoriser les insectes pollinisateurs sauvages ;
- Conserver et favoriser la non intervention sur les boisements ;
- Conserver les milieux rivulaires du Drac et les espèces inféodées (Castor d'Europe, Chevalier guignette, Inule de Suisse) ;
- Lutter contre l'implantation et le développement des espèces exotiques envahissantes ;
- Maintenir les populations du Genévrier thurifère, du Grand-duc d'Europe et du Faucon pèlerin ;
- Gérer la fréquentation et améliorer la cohabitation entre usagers ;
- Conserver et valoriser pédagogiquement le patrimoine naturel, historique et culture ;
- Améliorer / entretenir l'environnement de l'ENS ;
- Gérer le site au moyen de la politique ENS.
A ces objectifs correspondent des actions précises, de gestion, d’accueil du public….
- La réglementation de conservation du site par APPB :
Afin d’assurer la conservation de la flore et le bien-être de la faune, l’accès à ce site a été réglementé par son premier arrêté préfectoral de protection de biotope (APPB) en juillet 2008.
A ce jour et depuis octobre 2017, l’arrêté préfectoral de protection de biotope n°38-2017-10-12-009 (abrogeant celui de 2008), cet arrêté précise des consignes à respecter aux usages, notamment relatif aux accès et à la circulation sur le site :
- La circulation des véhicules terrestre à moteur en dehors des voies ouvertes à la circulation publique est interdite en application de l’article L362-1 du code de l’environnement. Cette interdiction ne concerne pas la route d’accès au fort de Comboire.
Elle ne vise pas les véhicules utilisés : pour les pratiques agricoles et sylvicoles ; pour la gestion du biotope, l’entretien des sentiers, des chemins et des routes, l’intervention sur les réseaux aériens ou souterrains ; pour la sécurisation des galeries d’exploitation des ciments VICAT ; pour les agents chargés d’une mission de police et de secours ; pour les militaires dans le cadre de l’entretien et du suivi de l’activité du champ de tir ;
- Le stationnement des véhicules est interdit le long de la route d’accès au fort de Comboire ;
- La pratique du vélo est interdite en dehors des sentiers balisés et signalés. Elle reste autorisée sur le chemin carrossable des rives du Drac ;
- Les activités de bivouac et de camping sont interdites ;
- Le survol du site par tout type d’aéronef télé piloté est interdit ;
- Pour des raisons de sécurité, l’accès à l’intérieur des galeries d’exploitation des ciments VICAT est interdit au public ;
- Hors période de chasse, les chiens non tenus en laisse sont interdits ;
- Sous réserve de l’accord des propriétaires, la pratique de l’escalade sur la commune de Claix est autorisée toute l’année et elle est réglementée selon les modalités suivantes :
Sur l’ensemble des falaises incluses dans le périmètre de protection de biotope, l’équipement de toute nouvelle voie est interdit, l’entretien des voies existantes est autorisé, l’entretien des accès aux voies est autorisé, pendant les périodes où l’escalade est permise.
L'arrêté préfectoral de protection de biotope en vigueur - La création d'une zone de préemption sur la colline de Comboire
Au titre des ENS, le Code de l’urbanisme permet au Département d’instaurer des zones de préemption. Cet outil vise à garantir la préservation des espaces naturels remarquables. C’est le Département qui est titulaire du droit de préemption ; mais il peut, sur demande d’une Commune, lui déléguer son droit.
Le conseil municipal a délibéré le 22 juin 2017 pour la création d'une préemption au titre des Espaces Naturels Sensibles (ENS) sur la colline de Comboire.
Il s’agit avant tout d’un outil de veille foncière : il permet au Département (ou à défaut la collectivité titulaire du droit de préemption) de connaître les projets de vente de parcelles sur un périmètre donné à enjeux environnementaux. Sur des parcelles à forts enjeux, le droit de préemption permet au titulaire d’être prioritaire pour l’acquisition. L’acquéreur public s’engage alors à préserver la fonction naturelle des milieux.
La définition d’une zone de préemption n’impacte pas la propriété, la gestion et l’exploitation de la parcelle. Le droit de préemption n'intervient que lors d'une vente.
La zone de préemption sur la colline de Comboire
Les actus
- Département : Révision et actualisation du cahier des charges ENS du département en cours, ce qui aboutira à une nouvelle convention de labellisation ENS.
- Communes : Evaluation du 1er plan de gestion en cours.
- Communes : Définition du second plan de gestion en cours pour une durée de 10 ans (2027-2037).
- La vie en falaises : Le couple de Hibou Grand-Duc a donné naissance à 4 petits, une belle réussite pour cette année
LES COMITES DE SITE
L'ENS de la tourbière du Peuil
Située au pied des falaises du Vercors à 970 mètres d’altitude, la tourbière du Peuil est l’une des rares zones humides du massif ainsi que l’une des dernières tourbières d’altitude à sphaigne en Isère. Elle fait partie des 17 espaces naturels sensibles (ENS) du Conseil Général de l’Isère qui en est propriétaire et en assure la gestion. On peut y observer plus de 200 espèces de fleurs différentes : grande astrance, trolle d’Europe, linaigrette, et drosera (plante insectivore)… La faune n’est pas en reste avec notamment le bouvreuil pivoine, la grenouille agile, le triton palmé, la libellule déprimée…
La réserve naturelle régionale du Drac Aval
La Réserve Naturelle Régionale du Drac Aval dite des Isles du Drac est un exemple de protection de la biodiversité sur un site fortement aménagé. La partie avale du Drac, rivière située au sud de Grenoble, a été classée Réserve Naturelle Régionale par la Région Rhône-Alpes en juillet 2009. Constituant un patrimoine naturel remarquable (fort intérêt hydro géologiques et présence d’une flore et d’une faune riche) ce site a la particularité d’avoir été fortement aménagé par l’homme, notamment pour l’exploitation de ses ressources. La Réserve Naturelle Régionale des Isles du Drac constitue un exemple emblématique d’engagement dans un projet de gestion des milieux naturels tenant compte des activités économiques et de loisirs existantes.
ENS "Les falaises du Moucherotte au Pic Saint Michel"
Un peu d’historique...
En 2019, la commune s’engageait dans une démarche volontariste de protection et de préservation de la biodiversité des Falaises du Peuil. L’objectif ? Faire cohabiter les pratiques et usages de l’Homme, avec celles de la Nature...en veillant tout particulièrement à l’avifaune nidifiant dans les Falaises !
Préserver l’avifaune
Enjeu principal, la préservation de l’avifaune (notamment en période de nidification des rapaces) s’étend sur un périmètre pouvant englober les falaises du Pic Saint Michel au Moucherotte, et de la ligne de crête jusqu’à la lisière du boisement. Ce secteur contient également des espèces végétales patrimoniales rupestres et d’éboulis (secs et froids) ainsi que des habitats naturels d'intérêt patrimonial.
Suite à un échange avec la Direction Départementale des Territoires (DDT) en juillet 2019, il paraissait envisageable d’engager une procédure de type Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope (APPB) sur ce secteur pour réglementer les différentes activités et assurer une protection aux espèces les plus sensibles. L’instruction de ce projet d’APPB par la DDT ne pourrait se faire que sur la base d’une étude appelée, dossier de prise en considération, permettant :
- d’évaluer les enjeux naturalistes du site (espèces et habitats naturels) ;
- d’identifier les usages et les activités pratiquées ;
- d’estimer l’incidence de ces activités sur les espèces ;
- de proposer un projet de périmètre et des premières mesures de protection.
En septembre 2019, le conseil municipal de Claix, par délibération, décidait donc d’engager une démarche de préservation des falaises du Vercors sur les hauteurs de Claix, par la co-construction d’un projet avec les acteurs locaux et les communes limitrophes, et de lancer une étude de diagnostic environnemental.
Cette étude a été réalisée en 2020, par des associations naturalistes locales : Conservatoire des Espaces Naturels de l’Isère (CEN38), Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) Isère et Gentiana. Association botanique).
Le diagnostic environnemental 2020
Elle confirmait la nécessité de mettre en place des outils, pour une protection de la biodiversité efficace, identiques à ceux mobilisés pour la protection de la colline de Comboire (outils complémentaires de gestion, de type Espace Naturel Sensible (ENS), et réglementaire, de type Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope.)
Le Conseil Départemental de l’Isère, la Direction Départementale des Territoires et le Parc Naturel Régional du Vercors ont été sollicités par les 6 communes (Seyssins, Claix, Seyssinet-Pariset, Varces, Lans-en-Vercors et St Nizier-du-Moucherotte) et l'ONF pour la mise en œuvre de tels outils de protection (ENS et APPB), et pour un portage de ce projet au niveau du Parc du Vercors, périmètre duquel les 6 communes font partie.
La délibération concernant la commune de Claix
La création d’une zone de préemption sur le secteur du « Rocher Roux » :
Le code de l’urbanisme permet au Département d’instaurer une zone de préemption sur la zone d’intervention d’un ENS afin de garantir la préservation des espaces naturels remarquables.
Lorsqu’un propriétaire privé décide de vendre une parcelle située dans une zone de préemption, la structure publique qui dispose du droit de préemption est informée de cette vente et peut se porter acquéreur de manière prioritaire.
Pour autant, la définition d’une zone de préemption n’impacte pas la propriété, la gestion et l’exploitation de la parcelle.
En mars 2022, le conseil municipal de Claix, par délibération, a décidé de solliciter le Département de l’Isère pour la création d'une zone de préemption au titre des ENS sur la commune de Claix en vertu de l'article L142-3 du code de l'urbanisme et a demandé la délégation du droit de préemption par le Département de l’Isère à la commune au titre de l'espace naturel sensible des Falaises du Moucherotte au Pic Saint Michel.

Où en sommes-nous ?
Le PNR du Vercors a été identifié, validé par les communes et le Conseil Départemental comme le gestionnaire de l’ENS « Les falaises du Moucherotte au Pic Saint Michel » officiellement existant depuis l’année 2024.
La rédaction du premier plan de gestion pour une période de 5 ans donne l’état initial du site et vise à établir de manière concertée :
- Les enjeux du site ;
- Les objectifs à long-terme et les objectifs opérationnels ;
- Le programme d’actions et de financement à mettre en place pour atteindre ces objectifs.
Cet ENS est limitrophe, attenant aux ENS « de la tourbière du Peuil », « du plateau des Ramées » et « du Haut Moucherotte ».
Cela constitue un maillage important permettant une préservation efficace de la biodiversité tout en maintenant, maîtrisant les activités de loisirs nombreuses du fait de la proximité de l’agglomération Grenobloise et du plateau du Vercors (randonnée, trail, vtt, escalade, parapente, base jump, wingsuit, highline, vol en planeur, chasse, spéléologie, archéologie, ski de randonnée, randonnée du vertige, vertige des cimes, …).
Les actus
- Après une année de concertation pilotée par le service environnement de la DDT, le projet d’APPB va entrer en ce début d’année 2025 dans une phase de consultation publique obligatoire, avant de voir le jour, signé par la Préfète de l’Isère dans le courant d’année 2025.
- Le 14 juillet 2024, un aiglon royal s’est envolé de l’air du Grand Cheval après quelques mois passés au nid avec ses parents. Des mesures temporaires de protection avait été mis en place par les communes de Claix et de Lans en Vercors via des arrêtés municipaux de bulle de quiétude. « Belle réussite pour une 1ére année d’Espace Naturel Sensible ».








